Attention aux sangliers ! / Malfieu-vos dels senglars !

Publié le 9 juillet 2006 par Apéroman

Un samedi à 3 heures du matin, sur une petite départementale de moyenne montagne, au beau milieu de nulle part, alors que vous avez tendance à dormir ou à décuver, qui peut surgir à tout moment ?

Le sanglier / El senglar

Le sanglier est responsable d'accidents de la circulation, dommages matériels et corporels notamment la nuit, au cours de ses déplacements.

C'est d'octobre à février que les collisions sont les plus fréquentes, ainsi que d'avril à juin. 80 % des collisions se produisent sur les routes départementales, principalement de
4 à 12 heures et de 16 heures à minuit . (Source FDC Loir-et-Cher)

(Article de presse JOURNAL DU CENTRE du 20/03/98)

(Article de presse JOURNAL DU CENTRE du 09/01/98)

Que dit la loi ?

La faune sauvage est, en France particulièrement variée et abondante. Cette abondance, plus spécialement des grands animaux, résulte pour une bonne part, de la généralisation par la loi du 29 décembre 1978, n° 78-1240, du plan de chasse de certaines espèces de grands animaux : cerf, daim, mouflon, chevreuil. En raison de leur taille ainsi que de celle d'une autre espèce bien représentée sur le territoire national : le sanglier, les collisions avec des véhicules automobiles ne sont pas rares et peuvent occasionner non seulement des dommages matériels, mais également corporels graves pour le conducteur et les passagers du véhicule accidenté.

Or, l'automobiliste victime d'une collision avec un animal sauvage se trouve particulièrement dépourvu puisqu'il n'existe pas de texte instaurant, par exemple, un fonds d'indemnisation qui pourrait au moins garantir les dommages corporels des victimes. Par ailleurs et au contraire de ce qui se passe dans d'autres pays européens, la garantie " tous dommages " (l'assurance dite " tous risques ") offerte par les compagnies d'assurance n'est pas obligatoire en France. L'automobiliste se trouve donc dans l'obligation s'il veut être indemnisé, de rechercher un responsable ce qui est particulièrement difficile.

Tout d'abord la disposition du Code de la route selon laquelle le conducteur doit rester maître de son véhicule, demeure le principe. En outre, en raison de la nature de " res nullius " (n'appartenant à personne) de la faune sauvage en France, le problème de la mise en cause des responsabilités est particulièrement délicat.

Que faire ?

De nos jours, il existe en Autriche, de chaque côté de la route, des réflecteurs-avertisseurs destinés au gibier qui reflètent le faisceau lumineux des phares des véhicules automobiles sur les bas-côtés. Sur les routes équipées de ces réflecteurs, les accidents de nuit, dus au gibier, ont régressé de 80 %.

Nous ne pouvons que conseiller de ralentir lors de la traversée de massifs forestiers notamment à la tombée de la nuit et au lever du jour.